Dans le cas où quelqu'un cumule plusieurs de ces activités, on utilise souvent le terme d’« écrivain » ou d'« auteur » avec un sens générique.
Certaines formes d'écriture, ne relevant pas toujours de l’écriture littéraire, sont parfois considérées comme relevant du travail d'un écrivain. C'est le cas notamment pour :
- les philosophes ;
- les journalistes ;
- les scénaristes pour le cinéma ;
- les scénaristes de bandes dessinées ;
- les auteurs de chansons ;
- les critiques gastronomiques.
D’autre part, l’utilisation grandissante de médias autres que les livres, magazines ou revues de qualité (par exemple de médias hybrides cumulant textes, sons et images) induit à élargir sensiblement l'extension de la notion d'écrivain.
Féminisation[modifier | modifier le code]
Aux xvie et xviie siècle, on utilisait plutôt « autrice » (également épelé « auctrice » ou « authrice ») : « Tout ce que vous dites sur les femmes « autrices » est admirable. » écrit en 1639 Chapelain, le premier occupant du fauteuil 7 de l'Académie française. On trouve également le mot « escrivaine » sous sa plume, dans une lettre adressée le 9 octobre 1639 à Guez de Balzac.
Au xviiie siècle, Restif de la Bretonne tentera « auteuse », mais l'« authoresse » duxixe siècle, sous influence anglaise, sera repoussé sans ménagement : « Un journal discourait naguère sur « authoresse » et, le proscrivant avec raison, le voulait exprimer par « auteur ». Pourquoi cette réserve, cette peur d’user des forces linguistiques ? Nous avons fait « actrice », « cantatrice », « bienfaitrice », et nous reculons devant « autrice », et nous allons chercher le même mot latin grossièrement anglicisé et orné, comme d’un anneau dans le nez, d’un grotesque th. » Remy de Gourmont, Esthétique de la langue française, 1899.
Le féminin "auteure" est attesté dès le milieu du xixe siècle sous la plume de Delphine de Girardin 1 : "Madame de Flahault est douée d’une haute intelligence, d’une véritable capacité ; si l’on dit femme auteure, nous dirons que Madame de Flahault est une femme administrateure".
Jules Renard a écrit dans son Journal (1905), en utilisant le terme dans un senspéjoratif : « Les femmes cherchent un féminin à auteur : il y a bas-bleu. C’est joli, et ça dit tout. À moins qu’elles n'aiment mieux plagiaire ou écrivaine. »
Depuis le xxe siècle, l'usage semble osciller entre « femme de lettres », « écrivain », « écrivaine », « auteur » et « auteure ». EnFrance, le mot « écrivaine » n’est pas reconnu par l’Académie française qui lui préfère le terme de « femme écrivain » ou, plus généralement, « écrivain », quand l'information de sexe n'est pas importante ; le Petit Larousse l'admet depuis 20092, mais n'inclut pas ce terme sur son site en ligne3 ; de même que la Présidence de la République4. Au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Suisse romande, l’emploi des termes « écrivaine » et « auteure » s'est généralisé depuis les années 1980. EnBelgique, la forme « écrivaine » est recommandée par le Service de la langue française5 dans les documents des autorités administratives, les ouvrages d'enseignement, les offres et demandes d'emploi.
Variantes[modifier | modifier le code]
- Les termes écrivant et écrivante existent aussi mais sont plutôt employés pour désigner un participant à un atelier d’écriture, qui n’est généralement pas considéré comme un écrivain.
- Les termes écrivant et écrivante désignent aussi ceux qui pratiquent l’écriture de documentation (ouvrages techniques, ouvrages de référence) par opposition à l’écriture de création ou écriture littéraire (la distinction est faite notamment parRoland Barthes et par Paul Désalmand dans son Guide de l’écrivain). Le termeécrivain est dans ce cas strictement réservé à ceux et celles qui pratiquent l’écriture de création.
- Péjorativement, on trouvera parfois écrivaillon ou scribouillard. Le terme littérateur peut parfois aussi être péjoratif.De même plumitif.
- Un écrivain public est une personne qui met à disposition du public, souvent des gens illettrés ou de faible culture, sa capacité à écrire. Cette profession, qui n’a pas totalement disparu, s’occupe surtout d’aider les gens dans leurs démarches administratives.
Hyponymes[modifier | modifier le code]
- Un nègre littéraire est une personne qui écrit pour le compte d’une autre, sans être mentionnée.
- Inversement, un écrivain apocryphe est celui « dont l'autorité est suspecte »6 et à qui l’on attribue faussement ou douteusement un ouvrage. Hermann Brice Armel et Gladys Wenceslas décrivent l'écriture au milieu des jeunes Blésois
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